La Rédactionavril 22, 2025
Au Burundi, l’Église catholique vient de rendre public un geste du pape François, au crépuscule de sa vie, en faveur de l’un de ses diocèses.
Dans un communiqué publié ce lundi 21 avril, jour du décès du souverain pontife à Rome, l’archevêque de Gitega et président de la Conférence des Évêques Catholiques du Burundi (CECAB), Mgr Bonaventure Nahimana, a annoncé l’approbation récente par le Saint-Père du financement pour la construction d’un nouveau séminaire dans le diocèse de Ruyigi.
Cette future institution portera le nom de Mgr Michael Aidan Courtney, l’ancien nonce apostolique au Burundi, assassiné en 2003 dans des circonstances encore non élucidées. Selon Mgr Nahimana, le pape François a signé cet accord de financement peu après sa sortie de l’hôpital, au cours du mois de mars dernier.
Mgr Courtney, diplomate irlandais né en 1945, avait été nommé représentant du Saint-Siège à Bujumbura en 2000. Avant sa mission au Burundi, il avait officié dans plusieurs pays, dont l’Égypte, l’Afrique du Sud, l’Inde ou encore Cuba. Il a été tué par balles le 29 décembre 2003, à Minago, à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale, alors qu’il rentrait d’une visite dans le diocèse de Bururi.
Son assassinat, largement condamné à l’époque, n’a jamais fait l’objet d’une enquête judiciaire aboutie. De nombreuses zones d’ombre entourent encore aujourd’hui les circonstances exactes de sa mort.
Par ce dernier acte, le pape François, décédé à l’âge de 88 ans, semble avoir voulu honorer la mémoire de cet émissaire du Vatican tombé en mission, tout en soutenant la formation du clergé burundais.
