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Burundi Economic Summit : Vers un Burundi plus compétitif et mieux intégré au marché continental - IRIS NEWS

Guillaume Muhozaseptembre 16, 2025
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Pour la septième édition de la Freedom Week, l’ONG CDE Great Lakes a réuni décideurs publics, investisseurs et partenaires internationaux autour du Burundi Economic Summit. Un rendez-vous désormais stratégique, qui ambitionne d’asseoir le Burundi sur les rails d’une économie plus compétitive, inclusive et tournée vers l’Afrique.

L’événement placé sous le theme « La ZLECAF, levier de l’émergence au Burundi » a vu la présence de différentes personnalités notamment les acteurs du secteur privé. « Cette édition, parrainée par le Ministre des Ressources Minières, du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, Dr Hassan Kibeya, s’inscrit directement dans le cadre de la Vision 2040-2060, portée par l’État burundais pour projeter le pays dans une nouvelle ère de développement », a fait remarqué d’entrée de jeu Aimable Manirakiza, Directeur exécutif du CDE Great Lakes.

Aimable Manirakiza, Directeur exécutif du CDE Great Lakes.
Le Ministre Dr Hassan Kibeya

« Les économistes libéraux nous enseignent qu’un pays ouvert au commerce attire les capitaux, stimule la productivité, l’innovation et la croissance », a déclaré Aimable Manirakiza, rappelant que « la ZLECAF ouvre à notre pays un marché de plus d’un milliard de consommateurs. Une opportunité unique pour transformer notre économie, renforcer l’agriculture et dynamiser le secteur privé ».

Aimable Manirakiza, Directeur exécutif du CDE Great Lakes

Le CDE Great Lakes, en tant que think tank, se positionne comme un catalyseur d’idées et de solutions, a poursuivi M. Manirakiza.

« En notre qualité de think-tank, nous avons pour mission de produire des études rigoureuses, identifier des défis, formuler des recommandations concrètes pour que le Burundi tire pleinement parti de son adhésion à la ZLECAF », Un sommet d’engagement, pas d’apparat

Quant aux objectifs clés de la rencontre : Aimable Manirakiza a mentionné que le forum a pour objectif d’explorer les opportunités de la ZLECAF pour développer l’agriculture et renforcer l’industrialisation inclusive ;  Identifier les leviers politiques et économiques nécessaires à une insertion réussie du Burundi dans le marché continental ; Encourager les partenariats public-privé pour la transformation et la commercialisation des produits locaux ; ainsi qu’élaborer une stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAF, alignée sur la vision 2040-2060.

Un appui politique affirmé

Le Ministre Hassan Kibeya, a livré un message clair : « Le Burundi n’a pas le droit de rester spectateur face aux mutations du monde. Il en va de notre survie économique ».

Pour lui, la compétitivité des entreprises locales, la formation de la jeunesse, l’amélioration de la qualité des produits et la construction d’une relation de confiance entre secteurs public et privé sont les conditions essentielles à l’intégration réussie dans la ZLECAF.

« Nos potentiels sont multiples : mines, énergie, produits de niche comme le café, le thé, le miel ou les fruits tropicaux. En valorisant ces atouts, le Burundi peut vendre, transformer et rayonner en Afrique », a-t-il affirmé.

Et de rassurer sur son engagement personnel à veiller à la concrétisation des décisions prises : « Je veux que ce sommet devienne un véritable cadre de dialogue national, où nous pouvons débattre des défis, identifier des solutions et assurer un suivi rigoureux de notre stratégie d’intégration continentale », a conclu le ministre Dr Kibeya.

Une volonté provinciale et institutionnelle de transformation

 

Florent Nkezabahizi – Conseiller Technique au Développement du Gouverneur de Bujumbura

Le gouverneur de la province de Bujumbura, représenté par son conseiller technique Florent Nkezabahizi, a réitéré l’engagement des autorités locales à soutenir toutes les initiatives publiques et privées s’inscrivant dans la Vision 2040-2060.

Réverien Nizigiyimana, Directeur Général de l’Agence de Développement du Burundi

De son côté, Reverien Nizigiyimana, Directeur Général de l’Agence de Développement du Burundi (ADB), a rappelé que la transformation économique passe par un secteur privé dynamique et structuré: « Le gouvernement a engagé des réformes importantes pour améliorer le climat des affaires, structurer les incitations, digitaliser les guichets d’investissement, lutter contre la corruption et formaliser progressivement l’économie ».

 Il a également mis en avant la création de zones franches, les incitations fiscales pour les projets prioritaires et le soutien à l’investissement dans les infrastructures énergétiques et de transport. « Nous sommes prêts à accompagner les projets structurants, à haute valeur ajoutée, capables de changer l’image du pays », a-t-il souligné.

Le secteur privé en première ligne

Olivier Suguru, Président de la CFCIB, a abondé dans le même sens : « La ZLECAF représente bien plus qu’une opportunité. C’est une réalité économique transformative qui exige de la compétitivité et une vision stratégique ».

Olivier Suguru, Président de la CFCIB

De part les échanges, un consensus semble se dégager : le Burundi ne peut pas se permettre de rater le virage de l’intégration régionale. Il lui faut une stratégie claire, fondée sur la transformation de ses ressources, l’innovation, et l’ouverture économique.

 

 

Guillaume Muhoza


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