La Rédactionaoût 5, 2025
Après une première édition réussie en 2024, la série des formations EZCE (« Entreprendre avec Zéro Capital Extérieur) a repris cette année 2025 avec un objectif de toucher un effectif total de 1.500 jeunes. Les détails sur l’organisation de l’EZCE2025.
Le programme se veut décisif. Lors de sa première édition, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Burundi était parvenu à former 350 jeunes, ce qui avait abouti à la création de 200 mini-entreprises. Cette fois, l’agence onusienne vise des résultats encore plus ambitieux. La barre a été placée haut, tant en termes d’effectifs que de moyens : 1 500 jeunes âgés de 18 à 35 ans, issus de 30 communes du pays (selon l’ancien découpage administratif), bénéficieront de ces formations.
Pour rendre ce projet possible, l’UNFPA au Burundi a vu la générosité du Gouvernement de l’Inde, qui a apporté une contribution de plus d’un million de dollars américains. Sur le plan technique, l’agence s’appuie sur l’expertise de plusieurs organisations spécialisées dans l’autonomisation des jeunes, parmi lesquelles la Fondation pour la promotion de l’entrepreneuriat en Afrique (FAFEDE), le Programme d’autonomisation et d’emploi économique des jeunes (PAEEJ), la Banque d’investissement pour les jeunes (BIJE), le réseau des incubateurs au Burundi (BIESO), ainsi que Spark, entre autres.
EZCE, un programme clé pour UNFPA et pour les jeunes
La deuxième édition du programme EZCE a été lancée à Bujumbura ce 4 août 2025. Selon Judicaël Elidje, représentant résident de l’UNFPA au Burundi, ces formations s’inscrivent dans la continuité du projet « Développement du capital humain au Burundi », actuellement mis en œuvre par l’agence.
« L’objectif de ce programme, c’est aussi le changement des mentalités », souligne Elidje. Pour illustrer l’importance de telles initiatives, il renvoie aux résultats du Recensement général de la population, de l’agriculture et de l’habitat de 2024, qui révèlent que 65 % de la population burundaise est composée de jeunes, dont une grande majorité est au chômage.
« Ces formations offrent donc aux jeunes une opportunité de transformation personnelle et sociale. Si l’indépendance économique commence par un changement d’état d’esprit, nous voulons faire comprendre aux bénéficiaires qu’ils peuvent concrétiser leurs projets sans attendre systématiquement un financement externe », insiste-t-il.
Cerise sur gâteau, l’accompagnement ne s’arrête pas là. Les jeunes bénéficient également de formations diversifiées autour de thématiques telles que :
- La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les abus sexuels, afin de promouvoir l’égalité et de faire de chaque entreprise un espace sûr et respectueux ;
- La santé reproductive et la planification familiale, avec un accent particulier sur l’autonomisation des jeunes filles ;
- La consolidation de la paix, car aucun projet ne peut prospérer sans stabilité ;
- Le renforcement du leadership et de la bonne gouvernance.
Un programme parmi tant d’autres mais avec plus-value
Sévérin Mbarubukeye, secrétaire permanent au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, a salué l’initiative de l’UNFPA Burundi. Pour cette deuxième phase, il espère que les défis rencontrés lors de la première seront pris en compte et serviront de levier pour renforcer l’impact de cette nouvelle édition.
Selon lui, ce programme est d’autant plus pertinent qu’il vient compléter les initiatives gouvernementales en faveur de l’autonomisation des jeunes, telles que le PAEEJ. Mbarubukeye se dit convaincu que les jeunes formés seront en mesure de développer leurs propres projets, de créer des emplois et de contribuer à la lutte contre le chômage, l’une des six grandes priorités du gouvernement du Burundi, souligne-t-il.
