La Rédactionmars 17, 2025
« Les revenus de nombreuses femmes burundaises sont devenus aujourd’hui une véritable source de croissance pour les ménages », déclarait Pontien Hatungimana, Secrétaire permanent au Ministère du Genre et de la Solidarité, lors du lancement officiel de la promotion 2025 du Réseau des femmes, organisé par l’Équipe Europe.
L’événement a eu lieu le 12 mars 2025, au King’s Conference Hotel à la Mairie de Bujumbura. Étape importante dans la dynamique de soutien aux femmes entrepreneures du Burundi, il a été rehaussé par la présence de l’Ambassadrice Elisabetha Pietrobon, Cheffe de la Délégation de l’Union Européenne au Burundi, et des membres de l’Équipe Europe.
« Ce programme incarne l’engagement constant de l’Union Européenne pour favoriser l’inclusion économique et sociale des femmes burundaises », a fait remarquer l’Ambassadrice.
Le programme « Réseau des femmes », qui a vu le jour en 2023, poursuit sa lancée, consolidant ses acquis. En 2024, cinq femmes entrepreneures ont été soutenues dans leurs initiatives diverses, allant des secteurs agricoles à l’industrie, en passant par les services.
Parmi elles, Léna Arsenick Ndabihawenimana, fondatrice de l’ARDP, une entreprise pionnière dans la production de pavés à partir de déchets non biodégradables, et Dorine Munezero, dirigeante de Maboko Igihumbi, une entreprise d’événementiel, témoignent de l’impact tangible de ce programme sur leurs entreprises et leurs parcours.
Un soutien stratégique pour des entrepreneures audacieuses
Les bénéficiaires de cette initiative se félicitent de l’accompagnement reçu, particulièrement dans les domaines de la formation, de la gestion de projet et de l’optimisation de la qualité de leurs offres. « Ce programme m’a permis de clarifier mes objectifs et de structurer mes actions à travers un business plan solide », explique Léna Arsenick Ndabihawenimana.
De son côté, Dorine Munezero souligne l’importance de ce soutien pour mieux structurer et gérer son entreprise, optimisant ainsi les ressources à sa disposition. Cependant, l’accompagnement ne se limite pas à l’aspect matériel ou financier.
L’un des principaux apports du programme réside dans la possibilité de créer un réseau solide entre les entrepreneures. Cela a permis à ces femmes de non seulement accéder à de nouveaux marchés, mais aussi d’accroître leur visibilité, un atout majeur dans un secteur en pleine évolution.
« Rencontrer d’autres femmes entrepreneures a été un tournant, car cela nous a permis d’échanger des idées et d’identifier des partenaires stratégiques », confie Dorine.
Un soutien qui ne doit pas être éphémère
Cependant, si ces jeunes entrepreneures reconnaissent les progrès réalisés grâce au programme, elles insistent sur la nécessité d’un soutien prolongé.
« Le programme a été un catalyseur pour notre développement, mais nous avons encore besoin de mentorat, de financement à long terme et d’un soutien constant pour garantir la pérennité de nos projets », affirme Léna.
Ce besoin de suivi après l’accompagnement initial reflète un enjeu majeur : assurer la durabilité des entreprises et des innovations sociales.
Le programme privilégie la sélection de projets centrés sur l’autonomisation des femmes, une démarche qui s’inscrit dans une volonté globale de renforcer leur présence dans l’économie nationale.
À travers ce soutien, il ne s’agit pas simplement de favoriser l’entrepreneuriat féminin, mais de redéfinir les rapports de pouvoir dans la société burundaise, en permettant aux femmes d’être non seulement actrices mais aussi leaders du changement économique et social.
Un impact visible, mais un chemin encore semé d’embûches
Les témoignages de ces entrepreneures, tout en saluant les avancées, soulignent que la route reste semée d’embûches. L’accès aux financements, la gestion des risques économiques et les défis socioculturels persistent comme des obstacles majeurs.
Cependant, elles demeurent optimistes et résolues, convaincues que les initiatives comme celles-ci sont les fondations d’une société plus égalitaire et prospère. « Ce programme répond aux besoins réels des femmes entrepreneures au Burundi. Il montre qu’une inclusion active des femmes dans l’économie peut transformer profondément les ménages et, par extension, la société burundaise », conclut Pontien Hatungimana.
Une vision à long terme pour l’émancipation économique des femmes
Ce soutien continu et ce regard tourné vers l’avenir sont au cœur de la stratégie de l’Union Européenne, qui ne se contente pas de soutenir des projets individuels, mais œuvre pour un changement structurel dans le tissu économique du pays.
Selon l’Ambassadrice Pietrobon, l’accompagnement des femmes entrepreneures ne se limite pas à une aide ponctuelle, mais s’inscrit dans un processus de transformation à long terme, favorisant une économie inclusive et durable.
En soutenant ces femmes dans leurs entreprises, l’Union Européenne investit non seulement dans des initiatives commerciales mais dans un avenir où l’égalité des genres et la prospérité économique s’entrelacent pour offrir des perspectives nouvelles au Burundi. L’enjeu est clair : pour que ces femmes puissent réellement s’épanouir, il est impératif que les conditions économiques, législatives et sociales du pays évoluent en leur faveur.
L’accompagnement doit se poursuivre, soutenu par une vision politique et stratégique d’ensemble. En soutenant ces femmes, l’Union Européenne participe à l’émergence d’un pays où la réussite des femmes est le gage d’une prospérité collective.
Le succès de ces entrepreneures est, en effet, celui de toute une nation, et la prospérité future du Burundi dépend largement de leur capacité à s’épanouir pleinement dans leurs initiatives.
En soutenant ces femmes, l’Union Européenne participe à l’émergence d’un pays où la réussite des femmes est le gage d’une prospérité collective.
Le succès de ces entrepreneures est, en effet, celui de toute une nation, et la prospérité future du Burundi dépend largement de leur capacité à s’épanouir pleinement dans leurs initiatives.
