
Green Diplomacy Week : quand l’Europe et la jeunesse se donnent rendez-vous à la Kibira
Pour ceux qui l’entendent pour la première fois : Green Diplomacy Week est une initiative de l’Union européenne célébrée dans plus de 150 pays du monde, dans l’objectif de favoriser la coopération dans la protection de l’environnement. Au Burundi, le Parc de la Kibira a accueilli les célébrations de cette année. Reportage
Une délégation bien représentative a pris le chemin du secteur Teza, en commune Matongo, dans la province de Butanyerera, ce jeudi 30 octobre 2025. Menée par l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, elle était essentiellement composée des staffs de l’UE au Burundi, de ceux des ambassades européennes à Bujumbura, des représentants des organes étatiques impliqués et des membres des ONG œuvrant dans l’environnement.
Sur le terrain, ils ont retrouvé le gouverneur de la province de Butanyerera, le général de brigade de police Victor Segasago, accompagné d’autres administratifs locaux, d’élèves et du personnel gardien de la Kibira. Point de rencontre : le Centre d’éducation environnementale de Nyamugari, dans le Parc national de la Kibira.
L’événement s’est articulé autour du projet « Améliorer l’efficacité du système de gestion des aires protégées pour la conservation de la biodiversité au Burundi », mis en œuvre par l’ONG Bibliothèque Sans Frontières (BSF) et l’association 3C, dans le cadre du programme Dukingire Ibidukikije, financé à hauteur de 20 millions d’euros, dont 16 millions par l’Union européenne, 4 millions par l’ambassade de Belgique et 1 million par le PNUD au Burundi.
Une jeunesse engagée pour la protection de la Kibira
Pour cette édition, les organisateurs voulaient mettre en avant le rôle des jeunes et des clubs scolaires vivant à proximité du parc. Une séance d’éducation environnementale a rassemblé 140 écoliers de l’Ecofo Teza, précédée d’une visite guidée sur un sentier pédagogique au sein du parc.
La journée s’est clôturée par la projection du documentaire « Les Trésors de la Kibira », illustrant la collaboration entre institutions et communautés locales dans la préservation de l’écosystème unique qu’est la Kibira.
Le général de brigade de police Victor Segasago, gouverneur de la province de Butanyerera, a salué la tenue de l’événement : « Si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est pour célébrer un joyau naturel d’une valeur inestimable pour notre province, notre nation et le monde entier. »
Il a rappelé que la forêt de la Kibira, surnommée “Château des cours d’eau”, constitue un sanctuaire de biodiversité unique et un symbole culturel à préserver pour les générations futures.
Il a néanmoins alerté sur les menaces croissantes : pression humaine, déforestation et changement climatique, soulignant l’importance de l’éducation des jeunes comme levier essentiel pour la protection de l’environnement.
Un appui européen pour la biodiversité
De l’intervention d’Elisabetta Pietrobon, ambassadrice de l’Union européenne au Burundi, il faut retenir d’abord les chiffres : savais-tu que l’UE investit 20 millions d’euros destinés à la préservation de sites clés, dont les parcs nationaux de la Rusizi et de la Kibira, dans le cadre du programme Dukingire Ibidukikije ?
Deuxièmement, il faut savoir que cet engagement, loin d’être un appui vide de sens ou dicté par les desiderata européens, s’inscrit plutôt dans la Vision Burundi 2040–2060 et dans le Plan national de développement, visant un avenir durable et résilient.
Pour Mme Pietrobon : « Nous traversons une période de grands défis environnementaux. La protection de l’environnement est une urgence partagée et un défi collectif. »
Elle a également souligné le rôle déterminant de la jeunesse, qu’elle a invitée à : « agir dès aujourd’hui, car l’avenir de la planète leur appartient. »

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