La Rédactionaoût 21, 2025
L’Ambassade de Chine au Burundi a organisé, ce mercredi 20 août 2025, une réception en l’honneur des 62 étudiants burundais sélectionnés pour poursuivre leurs études supérieures en Chine grâce aux bourses du gouvernement chinois.
Soixante-deux étudiants burundais partiront poursuivre leurs études supérieures en Chine cette année, tandis que près de 300 fonctionnaires et experts prendront part à des séminaires de formation organisés par Pékin. L’annonce a été faite lors d’une réception tenue le 20 août à la résidence de l’Ambassadeur de Chine au Burundi, Zhao Jianping, en présence des lauréats, de responsables burundais et de représentants diplomatiques.
Dans son allocution, l’Ambassadeur Zhao Jianping a inscrit la remise des bourses et formations dans le cadre d’une coopération bilatérale aux multiples volets. Elle a mis en parallèle trois faits récents : l’exportation du premier lot de café burundais vers la Chine, rendu possible grâce au partenariat entre la société chinoise CHICO et l’ODECA et bénéficiant d’un régime douanier à zéro tarif ; la pose de la première pierre d’un tronçon ferroviaire régional ; et la cérémonie de réception des lauréats du jour. Autant des projets avec la main de la Chine, et qui illustrent, a-t-elle souligné, des principes portés par l’initiative chinoise de « la Ceinture et la Route » : connecter les infrastructures, faciliter les échanges commerciaux et rapprocher les peuples.
La diplomate a également rappelé l’anniversaire de la victoire antifasciste de 1945, soulignant que Chine et Burundi, bien que éloignés, partagent une mémoire commune de la lutte contre l’oppression. Elle a conclu en appelant les étudiants à devenir des « ambassadeurs » de l’amitié sino-burundaise et des bâtisseurs du Burundi de demain.
La voix des boursiers : engagement et gratitude
Au nom de ses camarades, Iribuka Yvan Hervé, coordinateur de la cohorte 2024/2025, a pris la parole. Son discours a mêlé gratitude et responsabilité : reconnaissance envers la Chine pour l’investissement dans la jeunesse burundaise, et conscience du devoir qui attend ces étudiants, appelés à se former sérieusement pour revenir enrichir leur patrie.
Saluant la Chine comme « une source d’inspiration par son histoire millénaire et son développement fulgurant », il a promis, avec ses pairs, d’incarner cette diplomatie vivante faite d’échanges humains et de savoirs partagés.
L’État burundais réaffirme ses attentes
Prenant à son tour la parole, Savin Kana, Inspecteur général du ministère des Affaires étrangères, a exprimé, au nom du gouvernement, des remerciements appuyés au partenaire chinois. Il a rappelé l’ampleur des réalisations signées Pékin au Burundi, du Palais présidentiel à la centrale hydroélectrique de Ruzibazi, en passant par la réhabilitation de l’aéroport international.
Mais son message s’adressait surtout aux boursiers : il les a invités à l’intégrité, à la concentration sur leurs études et à la discipline, rappelant que « votre réussite sera l’honneur du Burundi ».
Entre hier et demain : la jeunesse comme pont
Au terme des discours, les applaudissements ont laissé place aux photos de famille, figées dans le décor fleuri de la résidence. Les visages des étudiants trahissaient l’impatience du départ, mais aussi la gravité d’une mission : porter haut les couleurs d’un Burundi qui rêve d’émergence à l’horizon 2040 et 2060.
Au-delà des chiffres, ce moment a incarné une réalité : l’amitié sino-burundaise ne se joue pas seulement dans les contrats ou les infrastructures, mais dans l’éducation des jeunes, creuset des futurs bâtisseurs.
