Souvent cité parmi les plus beaux du monde, le drapeau du Burundi, reconnaissable entre mille, nous met des étoiles dans les yeux. Mais cela n’a pas toujours été le cas.
Le tricolore, ce n’est pas seulement celui de la France. La bannière du Burundi, déssinée par Pamphile Gasuku, « un photographe reconnu« , compte également trois couleurs : rouge, blanc et vert. Ce symbole national incarne non seulement une identité nationale, mais nous renseigne aussi sur différentes époques de notre histoire.
C’est le 1er juillet 1962, le jour l’indépendance nationale, que ce drapeau fait sa première apparition officielle, hissé par le capitaine Burasekuye Marcien.
Son dessin était alors empreint de royauté : un disque blanc en son centre, sur lequel se dessinaient un sorgho et un tambour, ce dernier étant le symbole du pouvoir royal.
Mais l’histoire du Burundi s’écrit vite, et le 28 novembre 1966, avec la naissance de la première République, tout bascule. Le lendemain, le président Michel Micombero, qui a renversé le roi Ntare V, fait disparaître du drapeau national, le tambour, symbole trop directement lié à la royauté. Seul le sorgho, emblème de la prospérité agricole et de la force du peuple, reste.
Un an plus tard, le 28 mars 1967, l’actuel drapeau prend forme. Trois étoiles naissent à l’intérieur du disque. Ce drapeau sera officiellement adopté le 28 juin.
Depuis 1962, le drapeau a conservé ses trois couleurs – rouge, blanc et vert – symboles de l’amour de la patrie, de la paix et de l’éspérance. La croix diagonale blanche, elle, aussi demeure. Ce qui change, ce sont les motifs inscrits au centre.