Guillaume Muhozafévrier 10, 2024
Dans les méandres des relations humaines dans ce beau-petit-pays-Cœur-de-l-Afrique, la « victimisation », le « Gutwara ingwe ugatanga mweneyo kuraka », tisse sa toile perfide.
Scène familière pour plusieurs : dans la générosité de votre cœur, à coup sûr, avez-vous déjà avancé un prêt à un ami dans le besoin. Mais que se passe-t-il lorsque vient le temps de rembourser ? La mémoire de l’emprunteur devient soudainement brumeuse. L’argent prêté se dilue dans les limbes de l’oubli. Et face à votre légitime requête de remboursement, il se cabre, invoquant la dignité bafouée. Vous voyez ?
Relations amicales ou amoureuses, parlons-en. Voyez-vous ce partenaire ou ami qui s’abandonne à l’inertie et ne fait pas d’efforts, se contentant de recevoir sans jamais donner. Mais qu’advient-il lorsque, lassé, vous aspirez à la réciprocité ? L’égoïsme blessé se réveille, hurlant à la trahison. Des flashbacks ?
Souvenez-vous, de cette fois ou quelqu’un vous a fait du mal, foulant aux pieds votre dignité. Mais loin de se repentir, quand vous lui avez rappelé à la raison il s’est drapé dans l’outrage, se transformant en victime expiatoire d’une injustice imaginaire.
La « victimisation », un jeu cruel dont nous sommes tous, à un moment ou à un autre, les témoins ou les acteurs. Abarundi kabisa nivyo vyacu. Kw’assuma nos responsabilités, niet.
Dusenge!
