Le mois d’octobre est globalement consacré à la sensibilisation contre le cancer du sein, une campagne connue sous le nom d’Octobre Rose. Dans ce cadre, l’organisation Female Pioneers a organisé, le 19 octobre à l’Institut Français du Burundi, une session d’échanges et de sensibilisation intitulée « Tous contre le cancer du sein », pour marquer la Journée mondiale de lutte contre cette maladie.
Lors de ce panel, l’ambiance était à la fois sérieuse et détendue sur un sujet plutôt délicat. Dr. Arlette Irankunda, de l’association Uzima, pionnière dans la sensibilisation en faveur de la lutte contre le cancer du sein au Burundi, a souligné l’importance de telles séances de discussion : « Savoir, c’est avoir les armes pour détecter tôt et prévenir la maladie. »
Dr Irankunda a partagé des statistiques alarmantes : « Sur 1000 cancers diagnostiqués, au moins 500 sont des cancers du sein. Une femme sur douze sera touchée par ce cancer au cours de sa vie.» Fait surprenant, elle a rappelé que le cancer du sein peut aussi toucher les hommes, bien que cela reste rare.
Elle a également expliqué que les antécédents familiaux augmentent le risque de développer la maladie. Pour ceux ayant des antécédents familiaux, il est recommandé de faire une mammographie et une échographie des seins tous les deux ans à partir de 25 ans. « Toutes les femmes sont exposées au cancer, mais il est crucial de faire ces examens si l’on a des antécédents familiaux, » a-t-elle conseillé.
Elle a en outre mentionné que des facteurs comme le tabac, l’alcool, la drogue, l’obésité et la prise excessive de contraceptifs hormonaux peuvent favoriser l’apparition de la maladie.
Les jeunes s’interrogent sur le cancer du sein
Les participants ont eu l’occasion de poser des questions variées, abordant des sujets tels que l’auto-palpation et l’impact des contraceptifs hormonaux.
Une participante a demandé si porter un soutien-gorge serré pouvait causer le cancer du sein. Dr Irankunda a expliqué que, même si beaucoup de femmes se posent cette question, il n’existe pas de preuve scientifique à ce sujet. Elle a souligné néanmoins l’importance de porter des vêtements confortables et de pratiquer l’auto-examen régulièrement. En cas de doute ou de changement, il est conseillé de consulter un médecin.
Une autre question portait sur les aliments qui pourraient prévenir le cancer du sein. Elle a répondu qu’aucun aliment ne peut garantir l’absence de cancer, mais qu’une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes et grains entiers couplée à la pratique régulière du sport pourrait renforcer le système immunitaire.
Concernant l’idée que se faire sucer les seins pourrait prévenir le cancer du sein, Dr Arlette a indiqué qu’il n’y a pas de preuves scientifiques, mais que cela peut contribuer au bien-être d’une femme dans sa vie de couple. Bien que cela ne soit pas directement lié à la prévention du cancer, c’est un acte bénéfique.
Cette session d’échanges a permis de dissiper des mythes tout en incitant les jeunes à prendre en main leur santé, le tout dans une ambiance agréable et accessible.
Female Pioneers : Un Mouvement au Féminin
Née en juin 2023, l’association Female Pioneers regroupe des jeunes femmes bénévoles passionnées par le leadership. Par son dynamisme, elle encourage l’entrepreneuriat et le leadership féminin, tout en s’attaquant aux défis qui préoccupent l’avenir des femmes. Avec des initiatives comme « Summer is Summering » et le panel sur le cancer du sein, l’association s’efforce de rassembler les femmes et de les inspirer.
Chaque événement témoigne de la volonté de créer un réseau solide où l’entraide est essentielle. En se concentrant sur le développement personnel et la sensibilisation, Female Pioneers ne se contente pas d’informer ; elle aspire à transformer des vies et à favoriser l’épanouissement de chaque femme.