
Dans les écoles de la capital politique, une semaine d’enthousiasme et d’éveil.
Cinq jours consacrés au cinéma ont mis en effervescence Gitega, surtout les jeunes scolarisés. Pour sa troisième édition, la première organisée au cœur du pays, le festival Impakt a choisi de déployer, du 22 au 26 septembre 2025, ses activités dans les établissements scolaires et dans les rues du Quartier Swahili.
Après l’ouverture officielle lundi à l’hôtel Helena, les projections et échanges se sont poursuivis dans plusieurs écoles de la capitale politique : le Lycée Sainte-Thérèse (ENF), le LNDS Gitega (CND) et l’École d’Excellence (ancien Athénée) et les rues du Quartier Nyamugari communément appelé Swahili.
Le festival a alterné projections et débats autour des thèmes abordés dans les films. À l’ENF, un court-métrage a été présenté sur la déforestation et le rôle des jeunes dans la protection de l’environnement.
Lucrèce Itanganeza, coordinatrice des activités de cette édition, explique : “Nous avons montré aux élèves l’exemple d’une jeune fille qui s’est engagée dans la défense de l’environnement malgré l’incompréhension de ses parents. Beaucoup, notamment des jeunes filles, ont compris qu’eux aussi pouvaient jouer un rôle concret.”
Au LNDS Gitega, la projection a mis en scène les rêves des enfants et les obstacles qu’ils rencontrent pour les réaliser. Le film projeté raconte l’histoire d’un jeune garçon qui aspire à devenir footballeur professionnel. Ses parents et son entourage tentent de le détourner de son ambition, mais il persévère jusqu’à jouer un jour dans un club en France.
Certains élèves, notamment ceux vivant avec un handicap, ont confié avoir été particulièrement touchés par le message du film : leurs propres aspirations sont souvent freinées par le r
egard de la société.
L’une d’eux résume : “Nous rentrons chez nous plus confiants. Nous avons compris que, même quand c’est difficile, chacun doit persévérer pour atteindre son rêve.”
Ce festival a permis aux jeunes de prendre la parole sur des enjeux majeurs pour le Burundi et le monde : le changement climatique, les droits humains, la protection de l’enfance, entre autres.